Formée au jonglage, au mime et à la danse contemporaine, Phia Ménard choisit de dompter des matières délicates. Avec le projet artistique I.C.E. (Injonglabilité Complémentaire des Éléments), elle s’attaque à des blocs de glace tout en débutant un cycle de Pièces de vent, auquel appartient L’après-midi d’un foehn Version 1. Un ballet de nymphes en sacs plastiques y prend vie grâce aux effluves de ventilateurs disposés en cercle autour de la scène. Avec humour et poésie, l’artiste compose une chorégraphie aérienne surprenante à partir des rebus de l’industrie pétrolifère. Quelques morceaux de scotch suffisent à un·e maître·sse de cérémonie pour conférer à ces marionnettes sans fil une forme humaine. Iel évolue au milieu de ces personnages d’un souffle, jouant des flux d’air pour faire monter, descendre et tournoyer ces sachets multicolores. Cette transposition toute personnelle de l’iconique Après-midi d’un faune du danseur-étoile Nijinski remplace la créature mythologique par l’indomptable dieu Éole, et son vent transalpin nommé foehn. Sur la musique originale de Debussy (L’Après-midi d’un faune, Nocturnes et Dialogue du vent et de la mer), la légèreté et l’aléatoire des trajectoires créées par le vortex captivent l’attention au profit de l’envoûtante contemplation d’une valse de l’air.
DÈS 5 ANS,
de 6 à 21 euros